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Tout, N'imp & Co
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  • Des bétises, des coups de gueule, de coeur et de moins bien. Tribulations, déblatérations, actions et réactions. Du PIa-Pia, un peu de tout et du grand n'importe quoi. La vie est un Joyeux Bordel? Bienvenue dans la mienne!
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21 septembre 2011

Ca déménage!

Quand les Dieux tout là-haut préfèrent troquer des grands locaux situés au centre ville mais par extension, chéros, pour une surface plus petite dans un coin paumé au nord de la ville, ben, t'as pas d'autres choix que de ne rien dire, et commencer à faire tes cartons. Semaine dernière le mot d'ordre était "A vos cartons les gueux, et vite! Déménagement prévu de jeudi à samedi prochain!" Euh... Oui mais. Quand tu es assistante commerciale et que tu étais une secrétaire relayée au rang de plante verte deux ans auparavant, eh bien, mine de rien, tu en entasses des merdes, donc, tu comprends direct que tu vas en chier pas comme tes pourris de collègues informaticiens qui n'ont que leur PC, leur trois post-it et leur stylo bic bleu à remballer Bien qu'au début, prise d'un fort élan de motivation, tu vois là une bonne occas' de faire un tri intempestif dans toute cette paperasse accumulée depuis trois ans, tu décides devant le fait accompli de t'y mettre un soir, après ta journée de boulot hein, parce qu'en journée, ben t'as pas le temps et tu te rends compte que tu en as déjà tellement plein le cul qu'au final, tu prends tout ce qui te passe entre les mains, sans prendre la peine d'analyser le quoi'c qu'est'k ça? et t'empiles. T'empiles dans les cartons, tu jètes, tu fourres, tu réfléchis pas, le tri? On verra là-bas, sur place, à Peknoland. Alors biensure, vu que tu es super conservatrice depuis toute petite, tu découvres des trésors... Tu tombes sur tes 5 blocs notes full que tu n'as jamais jeté, ce stylo, offert par un collègue qui n'a jamais fonctionné, une boite de thé vide et un tampax écrabouillé non usagé le tampax svp au fond d'un tirroir... A ce moment là, tu te résous quand même à jeter ces choses qui vraisemblement ne te seront d'aucune utilité le tampax avait sale gueule je vous assure. Bref, tu vois défiler trois ans. Les trois premières années de ta vraie vie professionnelle, et c'est là que tu réalises qu'une époque est révolue. Tu te remémores la première fois où tu as mis les pieds ici pour ton entretien d'embauche, ton premier jour dans la boite en temps que salariée, ta rencontre avec tes premiers collègues qui ne sont déjà plus là pour la plupart licenciement, démission, pétages de cable, faute pro, les autres qui sont arrivés après toi, et qui repartiront probablement avant, parce que dans cette boite, c'est bien connu, personne ne reste. Du coup, et de fils en aiguille, tu penses à ton motard, qui lui va découvrir de nouveaux horizons dans deux semaines et demi démission. Tu te souviens de votre rapprochement, les bisous volés derrière les portes, le tout premier, dans ton bureau, le second, dans l'ascenseur, puis les parties de cache-cache matin et soir pour que personne ne vous voit arriver et repartir ensemble, le casque de la moto que tu cachais dans le placard pour ne pas éveiller les soupçons, les pauses café-bisou-clope-bisou... Les batailles de flottes après la tempête, le retour à la norme, les enfantillages, les courses poursuites dans les escaliers oui, tu es une gamine Tu emballes, tu emballes en repensant à tout ça, tu es nostalgique. T'es seule, tout le monde a déserté à 19h tu penses... Tu arpentes les locaux, en long, en large et en travers pour rassembler tes affaires éparpillées chez les uns et chez les autres, et là, alors que tu passes sur l'Open Space, tu t'arrêtes machinalement devant son bureau, en te disant que tu ne le verras plus, assis là, à travailler consciensement avec son air de petit garçon sage. Tu vois le gilet qu'il a oublié sur son siège, et sans comprendre, sans réfléchir, mais avec un automatisme sans nom, tu l'empares, tu le sers contre toi, et t'y colles tes narines propres les narines. Tu es à nouveau en contact avec son odeur que tu avais presque oublié, mais qui est si familière. Et là, tu prends conscience, qu'il va vraiment te manquer et tu as peur.

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Commentaires
E
renifler des affaires... par contre je peux pas assurer de la propreté de mes narines. c'est rassurant. j'aime je continue.
M
Les déménagements, ça provoque toujours des coups de blues. Normal : une page se tourne, tu repasses ta vie dans ta tête, tout le chemin que t'as parcouru jusque-là, tu te rappelles des projets et rêves que tu avais et dont tu ne te souvenais même plus...ou alors que t'as malheureusement pas accompli.<br /> Mais après, une fois installée dans le nouvel endroit, la routine reprends son cours, le coup de blues s'envole...jusqu'au prochain déménagement.<br /> <br /> PS : je vois que tu vis à Strasbourg. J' ai vécu de 1999 à 2009. Souvenirs, souvenirs.
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