Session Rattrapage

Bon. Tu plaides coupable, t’as plus le temps de rien, même plus de rédiger un pauvre article. T’as plus le temps de rien, sous prétexte que tu fais tout pour bouger ton derche, toujours dans cette optique de respecter tes bonnes résolutions. Tu te rends compte que de les avoir écrit, ça t’aide à pas les oublier. Pour combien de temps ?
Alors session rattrapage sur ces trois derniers jours attention, article bordélique.

Lundi, la course au taf, rien ne change sauf que pour une fois, tu bosses. Alors que ça fait des semaines que t’en fou pas une, là bizarrement, t’es active, tu boucles des dossiers qui trainent sur ton desk depuis des semaines, et surtout, tu fais pas trop de conneries. On peut pas dire que t’as eu une révélation, il n’y a pas eu de revirement de situation qui t’as fait penser que finalement, ton job te plait, non, t’es juste, en pilote automatique, tu fais ce que t’as à faire, dans les temps, mais sans trop en faire non-plus. Tu pourrais en faire plus, mais ça, c’est au-dessus de tes moyens. Mais. Du coup, t’admets, tes journées sont bien rempli, et le retour de la Chochotte au bureau, tes petits jeux de séduction avec le Jeune ouais, toujours dans le secteur et ta complicité naissante avec the Potentiel One au passage, il est maqué font que les journées passent plus vie.
En soirée, rendez-vous avec le Moulin, restau jap’ en ville. T’y vas, même-là, t’es en pilote automatique. Ca te dérange pas spécialement de le voir, mais t’es pas spécialement contente de le voir non-plus. T’es juste contente de faire une sortie. T’es pas spécialement contente de le voir lui, parce qu’avec le recul, tu peux dire et carrément avouer sous la menace que t’es quand même plus attiré par le Branleur. Mais il faut que tu saches quand même, que t’apprennes à connaitre le Moulin, donc, tu recules pas. Et même si adopteunboulot.com a pour vocation de caser les gens, rien ne t’empêches de te faire de simples potes. Ce soir-là, tu t’empiffre de sushi, de maki et autres trucs dont tu ignores le contenu je crois que j’ai mangé de la pieuvre, mais ‘suis pas sûre, dégueu, tu papotes, tu discutes, et tu te rends compte que le mec que t’as en face de toi, est adorable, chou, attentionné, mais. Mais. Mais t’en sais rien en fait, y’a un truc qui te rebute, tu mets pas le doigt dessus. Le fait qu’il rigole a des trucs qui toi, ne te font pas rire, le fait qu’il te parle de trucs qui ne t’intéressent pas, le fait que desfois, tu comprends pas où il veut en venir moment de Soledad, le fait qu’il parle toujours autant en ponctuant chaque phrases par des hihihi, ahahah ? Bref, t’en sais rien, tu sais juste que ça collera pas. Tu le raye ce-soir-là de ta liste des « envisageables ». Sauf que. Lui, te fais comprendre que t’es complètement envisageable, il tentera des rapprochements à base de main sur l’épaule, approche pour t’aider à allumer ta clope et te couper du vent, et autre « Je te ramène ? » Euh non c’est bon, j’ai mon tram du sais, y’a 3 stations, je serais plus vite fait chez moi « Ah, mais c’était pour profiter encore un peu de toi » Euh… Bon… Ben ramène moi alors. Et-là, t’es complètement con d’accepter parce que non seulement il te faut marcher 10 min dans le froid pour atteindre le parking où sa charrue est garée, 10minutes, temps qu’il t’aurait fallu pour rentrer chez toi en tram, mais en plus, tu lui balances les mauvais signaux vu que t’acceptes. Il te ramène, te dis qu’il a passé une super soirée, qu’il espère te revoir bientôt Euh, ouais ouais. 15 minutes après, sms, te dit qu’il a passé une super soirée, en charmante compagnie, qu’il espère te revoir bientôt. C’est officiel, t’es dans la merde. Tu ne serais pas contre le revoir, mais tu sens une certaine pression, une attente de sa part, ce truc qu’il attend que tu ne pourras pas lui donner. Lui veut du sérieux, dans l’absolue, toi aussi, mais pas avec lui.

Mardi, sms, il t’invite chez lui le samedi de la semaine prochaine. Au programme, diner et matage de film. Joie. Tu noies le poisson, tu lui confirmeras tout ça plus tard. Plus tard, quand t’auras les idées plus claires. Plus tard, quand tu auras revu le Branleur. Mais à l’heure où t’écris ce post, tu sens de plus en plus l’évidence, quoiqu’il arrive avec le Branleur, le Moulin, ça va pas le faire. T'es dans la merde, parce qu'à l'heure qu'il est, tu sais pas comment tu vas pouvoir te demerder pour clarifier les choses avec lui. T'as jamais été à l'aise avec ça.
Au boulot, journée toujours aussi chargée, tu prends quand même le temps de t’incruster dans une virée Auchan avec le Jeune entre midi et deux pour acheter un pot de cire en vu de te préparer Mamoun’ surtout pour Jeudi rendez-vous avec le Branleur. Le Jeune, il lui fallait impérativement des DVD RW pour le boulot, et ne savait pas où était le Auchan du coin. Qu’à cela ne tienne, il te conduit, tu lui indiques le chemin, il cherche ces putains de DVD et toi ton pot de cire quand t’y repense, sans complexe la meuf, rien à battre.
Le soir, apéro avec ton ancienne Responsable n°1. Elle bosse pour un groupe dont tu tairas le nom, mais qui aide à la création d’entreprise, recherche d’emploi et autre reconversion. Le bouche à oreille à voulu la tenir informée de ta pauvre situation de détresse rapport à ton taf, elle peut t’aider. Ce soir-là, elle prend des news, vous parlez, tu lui racontes ce qu’il se passe dans la boite, ton manque de valorisation, ta mise progressive au placard, pour l’entendre conclure « Mais attends Fulmina, t’es à bout-là, je t’ai jamais vu comme ça ». A ce moment-là, tu manques de verser ta larme, mais tu passes vite à autre chose. Les tenants et les aboutissants de cette discutions, on s’en fou, c’est long et pompeux, tu sais juste que tu t’aies entendu dire qu’il ne te fallait pas seulement quitter ta boite, mais aussi ton job, le métier en lui-même, à savoir te reconvertir. En t’écoutant déblatéré, elle était du même avis. Alors, elle t’a donné des pistes, et va t’aider, quitte à te faire rencontrer l’un de ses collègues spécialisé dans la reconversion professionnelle. Affaire à suivre. Un grand défi, un tournant, mais c’est le moment, tu peux plus continuer ainsi.
Puis t’es rentrée chez toi, t’as fait chauffé la cire, et t’as arraché du poil en masse. Sans conviction aucune, un travail de gougnafier, ni fait, ni à refaire, t’en laisse, tu peaufineras le lendemain quitte à finir au rasoir.

Mercredi, aujourd’hui donc, toujours boulot-boulot, une virée à la Poste avec the Potentiel One tu devais y aller, lui aussi,  tu n’as pas fait le coup d’aller acheter un pot de cire dans l’optique de t’arracher les poils du cul, non, lui, tu l’as embarqué l'air de rien au bureau de tabac. The Potentiel One, il te cherche, il te taquine, et vient te causer sur la messagerie du boulot. Louche. The potentiel One, il te plairait bien en temps normal. Un bon p’tit gars bien sous tous rapports, poli, bon vivant ; son seul défaut, il a une meuf. Et vu qu’il est évident de ne plus faire les même erreurs et de retomber dans le panneau, tu le tiens tout de même à distance, l’air de rien. Tu sympathises, juste. Pas de jeu de séduction avec lui. Et si tu sens que ça part en beurre de bistouquette un jour, tu jures de faire le nécessaire pour te remettre dans le droit chemin.
Ce soir, restau avec le Polonais, mais t’annules. T’annules parce que t’es morte, que t’as pas envie d’entendre parler boulot et autre sujet fâcheux, parce que t’es jamais chez toi en ce moment que t’as des trucs à faire, style peaufiner Mamoun’ and co, te laver les veuch et les brushiner, bref, les big travaux. Ce soir, t’es toute excitée à l’idée de revoir le Branleur. Excitée à l’idée d’aller à un rendez-vous, ça fait longtemps que ça ne t’aies pas arrivée, alors t’en profite. Tu peux en profiter parce que c’est léger, tu te poses pas de questions, et parce que surtout, l’issue, tu t’en tapes. Et t’avoues net, t’es excité, aussi sexuellement parlant parce que y'a de forte chances que s'il t'invite chez lui, c'est pas pour jouer au Scrabble. 

Durant ces trois derniers jours, ta sœur t’a saoulé au plus haut point, l’examitoujourscollèguereami aussi, t’as failli en jeter plus d’un par la fenêtre au boulot, mais t’as décidé que tu t’énerverais pas avec tout ça.
Ce que tu vois, là, maintenant, c’est que même si le passé te rattrape à différents moments de tes journées, et de différentes manières, t’avances. Tu rencontres des gens, même si ça donne rien, c’est pas grave, tu rencontres, et que professionnellement parlant, t’es arrivée au pied du mûr, t’es à un tournant, et tu as déjà trouvé quelques clés qui te permettront d’ouvrir, peut-être quelques portes. Ces portes, ça prendra du temps à les ouvrir, mais il faut que tu y arrives putain de merde.

Comments

[Melanie]

On est toute tenues en haleine là !!!!

[encore une fille]

allllllllllllloooooooooooooooors?? je veux savoir ce rdv avec le branleur?????? bien ou bien?

[Ze_Cat]

tu veux décourager un mec ? tu réponds plus. Silence radio.



Ah si : au bout de 3 textos espacés sur 5 jours : tu lui réponds un truc complètement à côté de la plaque.

[LoOule]

...Je vois que tu reprends du poil de la bete en ce debut d'année et c'est tres chouette..C'est vrai tu peux etre fiere de toi!



J'attends le prochain article avec impatience pour savoir ki ki s'est passé hier soiiiirrrr...



Plein de BiZzZoOoO!!



EnJoY YoUr LiFe!

[Magali]

Tu peux etre fière de toi! Tes résolutions tu les suis à la lettre et en plus tu fonces carrément dans le tas.

J'espère que tu vas vite pouvoir te sortir de cet boite, et que tout ira le mieux pour toi.



Et puis le moulin, au moins t'aura essayer t'as pas de regret à avoir, et lui il sera triste, bah tant pis. Soit un peu égoïste. Pense à ton bonheur!



Et éclate toi ce soir :)