Je ne tomberai pas amoureuse, non non non !!!
Quand t’es célibataire, il peut t’arriver de jouir pleinement de la solitude, de cette liberté de faire ce que tu veux quand bon te semble, t’octroyer des petits plaisirs à la con, cette liberté de ne penser à rien d’autre qu’à toi, ta gueule et ta petite personne. Mais. Quand t’es célibataire, il se peut aussi que tu en aies plein le cul de cette solitude à la con, et de cette pseudo liberté. Parce que. Faire tout en solo, et t’octroyer des petits plaisirs à la mords-moi-le-noeud sans pouvoir les partager avec quelqu’un, au bout d’un moment, c’est pas super funky. Que personne ne s’occupe de toi, c’est pas super funky. Que personne ne pense à toi et ne te porte un minimum d’attention, c’est pas super funky non plus. Alors quand t’es en mode célibataire-qui-en-souffre, tu as vite fait de te la jouer Personne ne m’aime, personne ne voudra jamais de moi, je ne suis pas quelqu’un qu’on puisse aimé, et je finirais seule, vieille fille dans le pipi de chat. Autant dire, dans ces moments, c’est la drama’ complet et la déprime assurée. Autant dire, dans ces moments, une idée en tête avoir-un-amoureux, avoir-un-amoureux, avoir-un-amoureux. Un désir profond de s’épanouir autrement, où la lutte est quasi impossible. Mais.
A contrario, quand t’en viens à rencontrer un homme, et que tu commences une relation quelle qu’elle soit, tu n’as qu’un but ne-pas-tomber-amoureuse, ne-pas-tomber-amoureuse,ne-pas-tomber-amoureuse. Un désir profond de ne pas souffrir, où la lutte est quasi impossible lorsque tu passes de bons moments avec une personne, pour peu qu’il y ait complicité, connivence et franches rigolades.
Ta relation avec le Branleur, tu l’as toujours prise à la légère. Consommée dès le second soir, autant dire, rapide, autant dire, une relation qui laissait à présager rien de bien sérieux, une relation à court terme. Cependant, la relation en court terme en question, ben elle commence à durer mine de rien. Si bien que dans quelques jours, tu pourras rallier le Branleur au rang du-mec-avec-qui-tu-es-restée-le-plus-longtemps. Doit-on en déduire qu’il faut donc prendre les choses à la légère pour qu’une relation dure? Surement pas. C’est juste que toi, t’as jamais rien fait comme tout le monde, alors tenir la distance avec un mec qui ressemble plus à un plan cul qu’autre chose, où il y a absence de sentiments, d’attentions, de sorties et de mots doux, ne devrait même pas t’étonner. Mais.
Les choses risqueraient bien de changer les prochains temps. Ouais. Semaine dernière, semaine de merde, le boulot qui part en vrille, ta tête sous l’eau, les problèmes familiaux qui refont surface, et ces potes qui t’abandonnent lâchement, ont eu un certain impact sur ton moral. Autant dire, le moral, t’en avais même pas. T’en touche deux mots à ton Branleur, ce à quoi il répondra par un “Gros Bisous de remontage de moral” Mouais. Et quand ton moral se fait la malle, t’as tendance à tout bazarder, à t’isoler. Du coup, la relation avec ton Branleur te semblait bien dérisoire à côté de tout ça. Une relation qui mène à rien, sans importance, si bien que tu ne t’es pas tellement manifesté vis à vis de lui.
Jeudi, échanges SMS: 0.
Vendredi, le Branleur se manifeste Coucou, tu me boudes?
Ben non pourquoi? hypocrite et sèche.
Ah ben je sais pas, tu disais plus rien Et alors ce week end, tu es dispo comment?
Je ne suis pas là du week end, on peut voir ça semaine pro? hyprocrite, sèche.
Dispo, tu l’étais, mais t’avais pas envie de le voir. T’avais pas envie de le voir, dans l’absolue, si, mais en même temps, ce refus était malgré toi une manière de le tester. Le tester, sur la nature de votre relation, histoire qu’il te relance, histoire de te faire désirer, histoire de te rassurer rappel: je suis une fille.
Eh bien je n’ai pas vraiment le choix Ok pour la semaine pro alors. gros bisous, bonne aprèm.
Sur ce, tu lui envoies sans faire exprès un message qui était destiné à la base, à ta frangine.
Merde, pas pour toi le message, désolée Bisous aussi, bonne aprem
Samedi, échanges SMS: 0
Dimanche, échanges SMS: 0
Durant ces deux jours de silence radio, évidemment que tu pensais à lui. Evidemment que tu attendais le SMS qui n’arrivait pas, et évidemment qu’il n’allait pas arrivé étant donné qu’il avait déjà fait un pas en avant dans la semaine, évidemment, il allait pas non plus se foutre à tes pieds et, évidemment, c’est à ce moment-là, que tu t’es rendue compte qu’il te manquait, que finalement, t’avais envie de le voir.
Alors Dimanche soir, tu te fends d’un SMS, un message gentil, mais pas trop, pour savoir quand il serait dispo dans la semaine. No réponse. L’attente interminable du SMS qui n’arrive pas, et ce putain de téléphone qui ne sonne pas. Au petit matin, toujours rien. Tu stresses, ça y’est, tu t’es foirée. Une fois de plus, t’as pas envoyé les bons signaux et t’as trop tiré sur la corde, par fierté mal placée. T’as joué les indifférentes, les cœurs de pierre. Et tu repenses, inévitablement, à ce week-end de silence radio avec ton motard, ce fameux week end qui a débouché sur votre rupture, sa décision, sous prétexte que tu ne donnais jamais de nouvelles. On dit qu’on apprend de ses erreurs, toi, tu t’y acharnes.
Alors tu découvres que face à ce silence, tu es pas très bien, tu n’as qu’une envie le voir, le voir, et surtout parler. Parler de vous, savoir où vous en êtes clairement. Un truc que tu aurais dû faire il y a bien longtemps, un truc que tu as commencé à amorcer par SMS la semaine qui a suivi le début de votre relation, ce truc, dont vous aviez dit en reparlé de vive voix, ce truc, que vous avez finalement mis au placard en prenant soin de ne pas aborder le sujet.
Le Branleur fini par te répondre qu’il est dispo le soir même, soulagement, qui dure un quart de seconde. Toute au long de la journée, tu sens le coup fourré, chaque fois que ton téléphone sonne, tu as peur qui ne s’agisse là que d’une annulation. Cette peur te fait prendre conscience de ton attachement à lui. A lui, ou à la tendresse qu’il t’apporte? Qu’on se le dise, le Branleur n’a vraiment rien de l’homme idéal, et la relation en elle-même, n’a rien de très épanouissante non plus. Le Branleur, tu le sens pas très mature, pas très protecteur, pas très attentionné, et niveau compliment, tu te brosses. La relation, une routine. Chez lui-Tv-calins-pieu. Mais le Branleur, il se prend pas la tête, il a un côté totalement à l’ouest, mal organisé, un manque de réparti évident qui signe sa non-confiance en lui, des maladresses en tous genres, un attachement certain pour sa Môman bien ancré, qui te font fondre littéralement. T’aurais envie de le protéger, le materner. Oui, mais à long terme, ces côtés risquent de te gaver Fulmina… Gneu? Qui me parle? Et cette relation, cette routine, ces mêmes gestes à chacun de vos rencarts, l’absence de soirées où tu es amené à faire bonne figure devant ses potes, ces après-midi canap’, à rien foutre, t’aime bien finalement. Le motard te reprochait assez de ne pas vouloir bouger, d’être casanière, ça ne lui convenait pas. Là au moins, ton Branleur, il est aussi féniasse que toi Oui, mais à long terme, ces côtés risquent de te gaver Fulmina… Gneu? Qui me parle?
Alors oui, tu plaides coupable, ton Branleur, tu y es attachée. A l’heure où tu pensais que si cette relation était amenée à péter, ça te ferais ni chaud, ni froid, aujourd’hui, la donne est toute autre. Une nouvelle qui t’a pété à la gueule sans que tu ne la voit venir. Une nouvelle, qui ne te ravie pas spécialement, parce que tu n’as qu’un but ne-pas-tomber-amoureuse, ne-pas-tomber-amoureuse,ne-pas-tomber-amoureuse. Un désir profond de ne pas souffrir, où la lutte est quasi impossible lorsque tu passes de bons moments avec une personne, pour peu qu’il y ait complicité, connivence et franches rigolades
Tu le sais, il faut parler de vous, savoir où vous en êtes clairement. Un truc que tu aurais dû faire il y a bien longtemps, un truc que tu as commencé à amorcer par SMS la semaine qui a suivi le début de votre relation, ce truc, dont vous aviez dit en reparler de vive voix, ce truc, que vous avez finalement mis au placard en prenant soin de ne pas aborder le sujet. Mais le sujet en question, hier soir, une fois chez lui, t’as pas réussi à l’aborder. T’es restée bloquer. T’as pas envie de le faire fuir, de lui faire peur, t’as pas envie d’une conversation super solennel Putain mec fini les conneries, faut qu’on cause sérieux; il te faudrait trouver une connerie à raconter, et pouvoir rebondir dessus, mais là encore, tu sèches.
Et quand t’en viens à trop cogiter, à imaginer mille stratagèmes, mille hypothèses et les mille conclusions qui vont avec, c’est qu’il est déjà trop tard, t’es mordue.