Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tout, N'imp & Co
Tout, N'imp & Co
  • Des bétises, des coups de gueule, de coeur et de moins bien. Tribulations, déblatérations, actions et réactions. Du PIa-Pia, un peu de tout et du grand n'importe quoi. La vie est un Joyeux Bordel? Bienvenue dans la mienne!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 25 083
Archives
23 octobre 2011

L’art et la manière de se sortir d’une situation inextricable

Début de semaine, tu en es venue à taper la papote du skype avec le Parisien, un ancien collègue ayant quitté la boite en juin dernier.  La première fois que tu l’as vu, tu venais tout juste d’intégrer l’agence de Strasbourg, il y a 3 ans, et le feeling est passé tout de suite. Le feeling est tellement bien passé qu’il t’a invité au restau le soir même. Soirée sympas, à faire connaissance d'un mec ayant quitté son Alsace natale pour aller travailler dans la Capitale, alors que toi, tu venais de quitter la Capitale pour t’installer en Alsace. Un chassé-croisé qui ne vous à pas empêché de tisser des liens, une bonne entente, de bons délires, sans plus. Un mec gentil, pas sûr de lui pour deux sous, mais rigolo. Tu as du le voir 3 ou 4 fois dans ta vie, mais vous avez toujours gardé plus ou moins contact, de loin en loin, et le fait qu’il ait quitté la société n’a rien changé à tout ça.
Début de cette semaine donc, et un soir où tu te faisais chier comme un rat mort entre deux lessives à étendre, tu en viens à entrer dans un jeu de séduction, de coquinerie, ça occupe, tu te changes les idées, ça n’engage à rien il est à 500 bornes. Et puis, sans savoir pourquoi, tu acceptes une invitation au restau pour le samedi d’après ce soir donc, étant donné qu’il revient voir sa famille sur Strasbourg pour le week end. Une fois déconnectée, tu te rends compte que tu as merdé sur toute la ligne. Tu t’es engagé. Tu t’es engagé à aller au restau, et tu t’es engagé à le recevoir chez toi, pour la nuit. Une fois de plus tu t’es prise au jeu. Au moment où tu as accepté, tu en avais envie. Une fois le PC éteint et le retour à la vie réelle, tu te demandes quelle mouche t’a piqué.
Alors il t’envoi des sms auxquels tu n’as pas envie de répondre il est à fond, tu flippes, mais auxquels tu réponds tout de même 24h après, histoire de garder le fil, tu fonces en vitesse chez ta sœur-esthéticienne pour une épilation express au cas où, on sait jamais et surtout, tu te persuades que ça va le faire. Tu as envie d’annuler, de trouver une excuse-bidon-à-la-con, mais tu as peur de regretter, car même si le Parisien ne n’attire pas des masses physiquement, la famine sequeselle se fait quand même ressentir depuis quelques jours mine de rien. Et vue ta nature instable de ces derniers temps, tu laisses filer et tu t’enfonces encore plus en priant tu sais pas trop qui pour que l’envie de lui te vienne.
19:30, tu es prête, pomponnée mais pas trop, et la motivation n’a toujours pas pointé le bout de son nez la salope mais tu sors de chez toi quand même. 19:36, tu achètes un ticket aller-retour, tu fumes une clope pour te donner du courage. 19:50, le tram arrive, tu entres, tu t’assoies. Tu observes ces trois poufs en talons-mini-shorts qui doivent se les peler grave, cette femme entrain de rire à la lecture de son bouquin, et ce jeune homme  écouteurs dans les oreilles qui en fait profiter tout le monde. Tu les observes et comme à ton habitude, tu te poses mille questions sur ces inconnus que tu ne reverras probablement jamais Où vont-ils ? Qui sont-ils? Que vont-ils faire ce soir ? Tu as limite envie de passer la soirée avec eux plutôt que de te rendre à ton rendez-vous de tous les dangers.
20:00, te voilà place de l’Homme de Fer, lieu des retrouvailles. Comme tous les soirs, ça grouille de monde. Tu appelles le Parisien pour savoir où il est, ça y’est tu le vois et merde. Salut ça va, oui et toi? quelques Hi Hi Hi, quelques Ah Ah Ah, et c’est partito pour le restau ! Sur le chemin, vous papoter comme deux vieux potes, mais en y regardant de plus près, tu sais déjà que tes réticences sont confirmées Lui et toi, dans le même lit, lui en toi, ça va, juste, pas être possible quoi Bref, tu décides de ne pas y penser, donc, tu arrives à rester à l’aise. Tu découvres un restau dont tu ignorais l’existence, tu n’auras pas tout perdu de ta soirée. Vous continuez de papoter, et tu continues d’essayer de ne pas penser à l’issue de la soirée. Mais quand il fait une tentative vaine de te séduire, n’hésitant pas à te regarder intensément, sourire aux lèvres, avec ses yeux de poisson-chat…  Lui et toi, dans le même lit, lui en toi, ça va, juste, pas être possible quoi  Tu es officiellement dans la merde, et il est bien sûr hors de question de te laisser tringler si tu n’en as pas envie même si tu lui as fait comprendre que tu ne serais pas contre, la politesse a des limites.
Etant donné que tu es une femme fille, tu as la capacité de faire deux choses en même temps ; donc, tu tiens le fil de la conversation, tout ayant une réflexion profonde sur le comment-tu-vas-te-sortir-de-cette-merde. Alors tu fais mine d’aller aux WC, pour en réalité envoyer un sms de détresse à ta sœur-esthéticienne qui est au courant de l’histoire HELP !!!! SOS !!! MAYDAY MAYDAY !!! ALLO HOUSTON, ON A UN PROBLEME !!! Evidemment, la frangine n’est pas réactive, tu ne vas pas rester at vitam eternam au fin fond des chiottes car même si tu cherches à repousser le Parisien tu veux garder ta dignité et éviter qu’il que tu sois assujetti à une diarrhée inopinée, tu en sors, et tu reviens d’assoir avec un large sourire faux cul va.
Ta frangine fini par t’envoyer une réponse très pertinente « tu ne dois te forcer en rien surtout » Sans déconner
putain, mais comment je fais pour me sortir de là Bordel de Merde !!! et là, tu la déteste, tu décides que tu n’as plus de sœur, tu l’as raye de ta vie.
La soirée se poursuit, vous rentrez jusqu’à chez toi, tu lui proposes un verre qu’il accepte ; évidemment, il tente quelques trucs, de l’ordre du chatouilli-chatouilla Arrête de me tripotter putain d’ta mère je supporte pas
ça !!! Tu te montres réticente, tu crois qu’il comprend mais il réitère 5 minutes après.
Sms. Ta sœur qui te demande si tout va bien, si tu as réussi à le jarter. Là, illumination, t’amorces la chose et fais une tentative : Tu lis son sms avec un air étonné, puis inquiet, tu réponds en t’excusant et t’enchaines en lui racontant les problèmes familiaux que rencontre ta sœur actuellement, à savoir sa séparation avec le père de sa fille de 2 ans ; t’évoques le fait que son ex prend très mal la situation, qu’il pète un câble, qu’il lui mène une vie impossible à coups de chantage au suicide, insultes et coups bas, que ta sœur va mal, que tu as peur pour elle précisons que tout cela est véridique. Bref, tu joues sur la corde sensible tout en ayant une idée derrière la tête. Re Sms
de ta sœur « Dis-lui que ta sœur va mal et que tu dois y aller » Euh, je t’ai pas attendu pour avoir cette brillante idée grande-sœur, le tout étant maintenant d'abattre ta dernière carte et de jouer la comédie ». Tu te sers de la réception de ce dernier sms pour simuler encore une fois, une sérieuse inquiète. C’est évident, il se passe quelque chose de pas très clair chez ta sœur, apparemment l’ex a encore pété un câble, tu as peur, tu appelles. Ta sœur ne décroche évidemment pas. Elle ne décroche pas, tu es encore plus inquiète. Tu te retrouves donc bloquée, et il faut absolument que tu concrétises ton départ iminent, alors tu actives la fonction « appel simulé » de ton téléphone. Il te suffit d’appuyer sur l’un des boutons, pour que ton téléphone se mette à sonner comme si tu recevais un appel. Cette option t’a toujours fait chié car bons nombre de fois, ton téléphone se mettait à sonner au fin fond de ton sac, bon nombre de fois tu retournais tout pour ne pas louper l’appel, pour constater au final que tu avais activer cette option sans faire exprès, et donc, qu’il s’agissait d’un « faux appel ». Et là, alors que tu n’as jamais trouvé d’utilité
à cette fonction, impossible de retrouver THE bouton pour l’activer Putain! Au bout de cinq minutes, tu le trouves enfin. Alors que ta sœur ne répondait pas à tes appels, ton téléphone sonne, c’est elle ! A cette instant, tu mets tous tes talents d’actrice ratée pour inventer une conversation téléphonique avec personne au bout du fil « Hein ? Mais calme toi je comprends rien ! » « De quoi ? » « Mais t’es où là ? » « Et lui il est où ? » « Sérieux tu veux pas appeler les flics ? » « ok » « Ben oui » « ok j’arrive ».
Tu « raccroches », tu prends un air désolée de désolation extrême, tu es dégoutée, tu vas devoir y aller, tu culpabilises, pour une fois que tu voyais le Parisien… Contre toute attente, le Parisien compatie, il comprend, ne t’en veut pas, te prend dans ses bras Euh, tu peux me lâcher stp ?
Tu apprends qu’il avait en réalité un plan de secours et que de toute façon, il ne se serait pas retrouvé à la rue ce soir. Il faut juste que tu le déposes dans un quartier voisin. Vous sortez, vous vous installés dans la voiture, tu
démarres, tu es speed, stressée, et tu constates que le gel a fait son arrivé, il va falloir gratter le pare-brise. Evidemment, il fallait bien que tu sois puni. C’est donc à 1h du mat’, et pour la première fois de l’année, que tu sors ta raclette, tu grattes, tu grattes, t’as les doigts gelés, mais tu t’en tape, tu grattes dans le but de déposer au plus vite le Parisien, et de rentrer chez toi fissa. Cinq minutes de trajet, et tu le lâches au premier feu rouge qui s’y prête. Tu t’excuses encore, tu es tellement désolée, tu culpabilises encore, pour une fois que tu voyais le Parisien et que vous aviez prévu de passer une soirée ensemble, quel dommage ! Il compatie toujours, essaie encore te de réconforter, et au moment de sortir de ta voiture, il se penche vers toi et te fourre sa langue dans ta bouche. Euh, tu peux me lâcher stp ? Tu prends ça comme une seconde punition, qu'à cela ne tienne, tu l'a bien mérité. Tu te dis alors que s’il se permet une telle chose, c’est qu’il n’a vraiment rien callé et tu penses à t’inscrire illico aux cours Saint Florent parce qu'il devient évidement qu'une carrière de grande d’actrice t’attend. Il referme
la porte, tu t’arraches, tu fonces, tu traces, tu rentres chez toi, décidant de te la jouer Alhzeimer sur ce pseudo-baiser auquel tu n'as pu échapper, sans oublier de ne pas garer ta chariote à son emplacement habituel, mais juste, une rue plus loin. On sait jamais.
Il fait un froid de canard, tu cours pour rentrer chez toi, clé, porte, ascenseur, clé, porte, clé, double tours. Tu souffles enfin.

Il est 3h00 du mat’, tu as conscience d’avoir fait une chose horrible ce soir et tu n'es pas très fière de toi. A l’opposé de tes valeurs, et de tes convictions, tu as fait preuve d’hypocrisie, de lâcheté, d’égoïsme, de non-respect et de grand foutage de gueule, mais tu es trop crevée pour réfléchir à tout ça, tu es juste, soulagée.

[Suite et presque Fin]

Publicité
Publicité
Commentaires
F
Merci tous les 3 pour votre passage, et bonne journée! :)
R
MDRRR !!! Oh la soirée de OUF !! Trop bien l'excuse à la con ! <br /> Oh j'en ris de ton truc ! :)))
A
bonne journée...
L
A moi de compatir... p'tain c'est pas facile la vie amoureuse... entre ceux qu'on veut et qu'on a pas et ceux qu'on veut pas et qu'on a...<br /> Perso ? Je t'ai trouvé brillante !
Publicité