C'est quoi ce mec...?
Hier, tu disais que tu n’avançais pas des masses rapport au boulot. La seule avancée que tu as faite, a été de constater amèrement qu’il n’y a finalement qu’une seule solution à ton problème de Snif, j’me sens pas bien dans mon taf. Te reconvertir professionnellement. Là, t’as une solution, à toi te tout mettre en œuvre pour faire avancer les choses. Ça se fera pas du jour au lendemain, ça te fait chier, mais t’as pas le choix, faut que ça se fasse, alors tu vas te battre. T’annonces mollement que la machine est enclenchée quoi.
Concernant le problème Snif, j’ai pas de mec, là idem, on peut pas dire que tu as fait beaucoup d’efforts. Après ta semaine d’enchainage d’AdopteDate, tu t’es donc fixé sur le Branleur sans trop savoir où tu allais. Tu sais pas trop où tu vas parce que d’un côté, ça crève les yeux : plan cul, et d’un autre, le doute t’habite….
En temps normal, t’arrives assez bien à cerner les gens, à peu près quoi. Le Branleur lui, c’est une énigme et tu kiffes ça en plus vieille connasse. Le Branleur, sur les photos de son profil, t’as l’impression que c’est un badboy super sûr de lui, qui enchaine les conquêtes, qui s’éclate sans penser aux autres, bref, t’as l’impression que c’est un Branleur quoi d’où le terme. Mais le Branleur quand tu le rencontres, tu t’aperçois que t’as pas devant toi un mec super viril et super sûr de lui. Alors ok, niveau taille, il est plus proche de Tom Pouce que du Géant d’Ugly, ça encore, ça pourrait passer. Mais le Branleur, il porte une bague au pouce, un diamant à l’oreille, ne va pas te dire « ce soir, je suis allé au HipHop » mais plutôt « ce soir, je suis allé à la danse ». Quand tu entres dans sa salle de bain, t’es vite noyée sous la tonne de produits cosmé, la tonne de gel douche 6 pots en services au bord de la baignoire, t’as pas compris, et quand tu découvres, entre le nettoyant pour peaux mixtes et la crème anti-spot, un tube, de fond de teint, qui plus est, Lancôme-pas-d’la-merde, là, c’est le must. A cet instant, moment de solitude dans la salle de bain, tu te retiens de rire, les mûrs sont pas épais, et quand tu sors, tu prends un air dégagé genre t’as rien vu. Quand devant Spartacus le Branleur te demande « Alors ces mecs baraqués, ils te plaisent ? » et que tu lui rétorques « Oui et toi ? », il te répondra le plus innocemment possible « Ben non ! » genre évidence « je suis pas une fille ! » Euh, l’un n’empêche pas l’autre mec là, t’avoues, tu l’as un peu testé, à la limite de lui tendre une perche. Parce oui, tu gardes cette idée en tête, que le Branleur en question, c’est soit un homo refoulé, soit un homo qui veut savoir ce que ça fait de taper dans autre chose que dans une lune. Exit la seconde hypothèse, il a l’air de connaitre le corps d’une femme, et de savoir ce qu’il fait. Reste la première. Tu sais pas pourquoi, ça te trotte dans la tête. Mais ça va pas te déranger pour autant. Puis si les faits s’avèrent exacts, il sera toujours tant de t’en vanter auprès des copines Eh ouais les meufs, j’me suis tapé de l’homo moi. Un truc qui va te servir à rien dans ta vie future, mais un truc assez funky quand qui te permettra de faire bisquer ta Chochotte Ok, t’accorde le bénéfice du doute, les métrosexuels, ça existe, mais là t’as pas envie d’en tenir compte. De plus, tu le soupçonnes d’être un fils à sa Maman, quand tu apprends qu’elle vient faire le ménage chez lui quand il part en week-end. Le clou.
Le Branleur, il te fou dans son pieu rapidement, exit les semaines entières de séduction qui pourraient déboucher sur une relation sérieuse, du coup tu te dis qu’il ne s’agit-là que d’un One-Shot qui pourrait éventuellement se convertir en Sexfriend, mais en même temps, il te fait comprendre qu’il aimerait bien que tu restes dormir chez lui et Règle n°1 : si plan-cul, ne jamais dormir chez l’autre. La fois d’après quand t’arrives chez lui, la première chose que te dira le Branleur d’un air on ne peut plus choqué, sera « Ah ? T’as ramené ta valise ? » Euh… Ben ouais mec, t’as dis avoir envie de passer la nuit avec moi ? Mais tu peux me dégager si tu veux. « Non non, ça me dérange pas ». Ca le dérange pas… Une chance. Soit. Le Branleur, pendant cette fameuse nuit, se montrera distant une fois l’affaire terminée. Pas d’endormage dans les bras l’un de l’autre, chacun dans son coin du lit comme un vieux couple, exit la tendresse du premier jour. Le lendemain, un bisou de politesse t’auras, suivi d’un « Bonne Journée » qui soldera la fin de l’histoire et t’en entendra plus parler. Ca va, tu gères et tu t’en tapes, cette distance t’as quand même refroidit, du coup, le mini coup de cœur que tu as pu avoir 3 jours avant se fait la malle. Mais. Le soir même, 19h, le Branleur te renverra un SMS pour te dire qu’il est encore au taf pauvre chou, que c’est la galère ben tu m’étonnes, accompagné d’un « toi ça va ? ». Là, tu comprends pas. Tu comprends pas, mais tu cherches surtout pas à comprendre, tu réponds. Il répond. Tu réponds le lendemain. Il répond. Tu réponds pas. Mais. Une fois connectée sur le site capitonné rose, le voyant connecté, tu peux pas t’empêcher de jouer les jalouses transis en lui demandant ce qu’il fou ici. En fait, tu te connectes juste pour deux choses depuis que tu l’as rencontré. Voir s’il a consulté ton profil entre temps, et voir s’il est OnLine. Du coup, t’en viens à zaper le reste de la Planète enfin du site quoi, parce que répondre à tous ces mecs te fait chier, et quand tu vois le genre de [désolée je trouve pas le mot] qui te balancent des charmes, ben, ça te fou le moral en berne, y’a rien de propre. Donc au final, et pour en revenir à nos moutons, ben t’avances pas non plus de ce côté-là. Et c’est pas bien.
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Epilogue ou pas
Le Branleur finira par continuer à t’envoyer des sms tout au long de la semaine pour prendre / donner des news l’air de rien. Pas de grand échanges certes, deux à trois sms par jour et par personne parfois plus, mais échanges quand même il y a. Dans ces échanges, pas de C’est quand qu’on baise ? Tu passes ce soir ? ou autre J’ai envie de toi, rien. Et toi, tu proposes rien non plus tant que tu sauras pas où tu vas avec lui. Tu proposes rien, mais tu sais pertinemment que si la demande venait de lui, t’accepterais.
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