Adopte-Un-Branleur.com - 2ème édition
Jeudi soir donc, rencart avec le Branleur, chez lui, dans l’optique de regarder quelques épisodes de la série Spartacus. La série en elle-même, tu t’en tapais de la découvrir, toi, ce que tu voulais découvrir, c’était le Branleur. Rendez-vous pris depuis dimanche, quatre jours d’attente. Ouais, t’as attendu et ça faisait longtemps d’ailleurs que tu n’étais pas exitée comme une puce à l’idée de voir un homme. Tellement excitée que tu as été et tu l’avoues complétement ingérable avec tes collègues ce jour-là. Tu étais guillerette, tu les faisais chier pour un oui ou pour un non, et surtout, tu souriais bêtement derrière ton desk. Parce qu’avec le recul, ton Branleur te plait bien, et le fait est que tu n’arrives pas vraiment à le cerner te pose questionnements, donc, tu veux en savoir plus ouais t’aimes le défit. Après le boulot, tu rentres chez toi, t’as le temps, tu dois te pointer chez lui 2 heures après, et comme à chaque pré-rencart tu tapes la papotte avec SweetLilyBrown c'est un rituel, parce que malgré ton excitation sans nom, tu stresses, et comme t’es pas égoïste, tu partages. Un petit stress hein. Tu finis par te doucher, t’habiller, mais il est pas encore l’heure. Alors tu fumes clopes sur clopes en attendant, tout en tchatant par sms avec ta twin de CamG qui venait aux nouvelles comme une vieille pie curieuse qu’elle est. Ses sms pleuvent, tu réponds, elle répond, jusqu’à venir te demander à quelle heure est le rencart. 20h30. Elle te demande alors à quelle heure tu comptes partir de chez toi, ce à quoi tu vas répondre : il a bite à 3 min mdr. T’es fière comme un Pape de ta connerie et ton jeu de mot douteux, attendant impatiemment la réaction de ta prude de copine bon ok, on sait que t’es pas prude, mais un peu quand même :p Le truc, c’est qu’une fois le sms parti, tu t’es rendu compte que le sms en question, ben, tu l’avais envoyé au Branleur. A ce même moment, une vague de chaleur parcours ton corps véridique, t’as chaud, tu te sens pas bien. Tu viens de faire une putain de boulette. Une énorme boulette qui peut éventuellement compromettre ta soirée. Tu répètes, le Branleur, t’arrives pas à le cerner, donc, aucune idée de savoir comme il peut réagir. T’espères juste que le Branleur n’est pas un susceptible, et qu’il a bel et bien les même intentions que toi ce soir, à savoir, se la donner. Sur ce, tu ajouteras un Bon ben désolée pour l’erreur bien con, ce à quoi il te répondra un « MDR je comprends rien à ton message ! Viens à 45 plutôt que 30, je suis à la bourre ! » Bon, t’es mort de rire mec, bien. T’es encore à la bourre, pas bien. T’enfonces évidemment le clou en disant que le message n’était pas pour lui mais pour ta putain de copine à qui tu racontes tout. Il rétorquera un Pour ton info, ça s’écrit « habite » Sérieux ? Ah merde…:/ ce à quoi il répondra « tu me fais marrer :) » je me fais marrer aussi… Bref, tu chies la honte, il est fort probable que t’éclates de rire lorsqu’il ouvrira la porte, mais qu’à cela ne tienne, tu vas pas te démonter plus tard oui t’espères, mais pas maintenant, t’y vas.
Cinq minutes après, t’es chez lui, c’est cool d’habiter le même quartier. La bise, visite des lieux, canap, Spartacus, chacun de son côté. Il arrête pas de gigoter, Serait-il nerveux ? Toi, tu restes dans tes buts, tu vas pas non plus faire tout le boulot. La série est pas mal, vous y allez de vos petits commentaires, vous en arrivez même à rire. Entre deux vannes, il te tacle, tu joues les susceptibles, il tente de te consoler en te caressant le dos Ah les bons vieux jeux de séduction ! Vous sortez sur la terrasse fumer un clope, re-canap, re-Spartacus, faut agir, t’en peux plus. Parce que plus le temps passe, plus t’as envie de lui. Alors tu fais genre t’a froid tu manipules quoi, et il te prendra dans ses bras gagné. Vous regardez Spartacus, mais toi, t’es déjà ailleurs. Dans ses bras, t’es juste bien. Ses caresses sont douces, tendres, agréables. Il finit par t’embrasser longuement, et sans te sauter dessus comme une vieille bête en rute, te feras des petits calins d’ado interminables. T’es bien, c’est juste ce dont tu avais besoin. Evidemment, il t’entraine dans sa piaule, et vous connaissez la suite.
Sauf que. Après des préliminaires interminables, où tu vas juste de demander si c’est pour aujourd’hui ou pour demain, il t’annoncera « Je suis désolée, je suis un peu stressée rapport à la capote que je dois enfiler » Hein ? Tu rigoles ou quoi ? Bref, tu l’aides un peu, ça repart, mais dès qu’il s’agit d’enfiler le bonnet de nuit, y’a plus personne. Vache. Tu l’aides encore, tu touches plus à rien pendant une bonne dizaine de secondes, et même pas le temps d’habiller la chose que c’était parti, ouais, là, t’as pas compris. Evidemment, il se sent bien con, toi, en bonne pomme, tu rassures, c’est pas grave niania c’est juste pas la première fois que ça m’arrive mec, je commence à me poser des questions… Alors t’essaie d’en savoir plus, apparemment il a très envie de toi, c’est pas le problème en même temps, il va pas te dire le contraire hein Le problème c’est la capote. Du coup, t’en viens à te demander comment il s’y prend pour se la donner depuis qu’il est célibataire… Bref, apparemment, ça arrive quand même assez souvent, mais pas tout le temps mais ça arrive avec toi, putain de merde. Du coup, vous restez allongés à caliner tendrement, t’adores ce moment. Tu finis par trouver la force de te rhabiller et partir bredouille ou presque.
Ce soir-là, il s’est passé un truc. Ce mec, t’a envie de le revoir, de le connaitre, il te touche sens figuré svp, en clair, t’as un coup de cœur et t’es dans la merde. T’es dans la merde parce cet état, tu l’aimes pas. C’est dangereux, ça sent l’espoir et en même temps la future déception. Ce soir-là tu rentres, tu comptes pas lui envoyer de message. Tu sais pas dans quelle optique il est. Plan cul, vraie relation ? Et toi, tu cours pas après les gens, s’il veut te revoir, c’est à lui de faire le première pas ta fierté te perdras… Mais. Une chose est sûr il doit se sentir bien con, et si tu ne donnes pas signe de vie, il va lâcher l’affaire, sans oser te relancer en vue de ce qu’il s’est passé. Du coup, t’envoies un sms. T’as passé une bonne soirée malgré tout, bonne nuit nianiania. Ce soir-là, tu attends le sms-retour qui n’arrive pas, et tu détestes ça. L’attente du sms. Tu t’endors, tu te réveilles plusieurs fois dans la nuit, tu penses à lui. T’es vraiment dans la merde. Le lendemain au réveil, toujours rien. Tu te prépares pour aller bosser.
8h30 : J’ai bien aimé la soirée aussi ;) j’étais déjà en train de dormir. Bonne journée :)
12h25 : eh bien j’espère que tu t’es bien reposé, bonne journée à toi aussi.
Là, clairement, t’attends plus de réponse, son « bonne journée » clos la conversation selon toi, et sa réponse n’a qu’un but, être poli. Ce qui ne t'empêche pas de checher tes sms toutes les 5 minutes. Tu te detestes.
16h32 : oui, mais j’aurais encore mieux dormi avec toi.
Bon, c’est vrai qu’il avait dit que ça ne le dérangeait pas que tu restes la nuit, mais de là à remettre ça sur le tapis. Du coup, tu vois ce message comme un appel du pied, qui va au-delà d’un plan cul. Ouais, t’en reviens à décortiquer le moindre sms, comme au bon vieux temps, tu détestes ça. Et puis, pourquoi ce temps de réponse ? Un manque de temps, ou un manque évident de sincérité dans les propos comme s’il lui fallait réfléchir à ce qu’il voulait ?
17h30 : Tu pourras si tu le souhaites
Ben ouais, t’es pas comme ça, tu lui laisses la porte ouverte à toutes les fenêtres.
Pas de réponse. Plus de réponse. Nada. L’attente du sms où comment revenir 3 ans en arrière lorsque tu étais avec l’Autre Connard.
Et ce matin : Ben oui je le souhaite. « Ben oui », genre c’est un évidence ?
Ouhaieee, le temps de réaction, ça sent la motiv’, dis moi quand t’es dispo.
Lol mais non, rien à avoir tu sais bien ;) Ben non mec, je sais pas ! Toi t’es dispo tout le temps ? Euh ? Tu bottes en touche là ou quoi ? Je te demande tes dispo, tu me demandes les miennes ? Tu te gardes une porte de sortie pour s’entendre dire que quand je serais dispo, tu le seras pas forcément ? Allez, je suis pas comme ça, je joue le jeu :
Ce week end, rien de prévu, sinon un soir semaine pro, sauf lundi.
D’accord, ben moi ce soir c’est assez incertain, et l’idée que tu sois dispo ça me donne bien envie de passer la soirée (et même la nuit) avec toi ;)
Cool :) tiens moi au courant.
Oui, je te tiens au courant :)
Qu’on se le dise, tu comprends pas tout. Tu sais pas ce qu’il veut, ce qu’il cherche, et t’es pas à l’abris qu’il fasse machine arrière pour ce soir. Tu le sens pas, t’es sur un fil, tu sais pas où tu vas. Alors ne pas savoir où tu vas, c’est pas un problème en soi.
Le problème, c’est que ce mec, te plait vraiment et que t’es pas certaine de pouvoir assumer un plan cul, si tel est son désir.