Même joueur joue encore
HS : des journées de dingue, à bosser non-stop, pour se voir finir à 20h, + une connexion Internet qui s’est fait la malle at home, mais je suis encore vivante.
Putain de merde, j’ai ouvert ce blog quand tout commençait à partir en cahuète avec PiouPiou, quand mes sentiments se sont révélés pour lui, quand j’ai vite constaté que cette histoire était impossible, et quand ça allait très mal. J’avais donc ce besoin d’écrire, ce besoin d’avoir des retours, de l’aide, des conseils, histoire d’y voir plus clair.
C’était il y a un an. Evidemment, il y a de l’évolution depuis, et heureusement. Mais je suis forcée de constater que PiouPiou reste le fil conducteur de mes écrits, et comme je le dis souvent, il est devenu ma toile de fond malgré tout. Le genre de truc à quoi tu penses, quoiqu’il arrive. Alors à des moments, je vais y penser furtivement, parce que trop prise dans le tourbillon de la vie, parce que j’ai d’autres chats à fouetter sur l’instant, parce que je suis sur un autre coup. Et à d’autres moments, ça va me revenir en pleine gueule, quand ça ne va pas trop, quand je me sens seule, quand je m’ennuie ou quand je suis en pleine remise en question… Alors parfois, il m’énerve, je me dis qu’il n’est qu’un petit con, lâche et immature, à foutre aux chiottes, et à d’autres, il va me manquer au plus haut point. C’est quoi ce bordel ?
Vendredi dernier, évènement pour fêter le lancement de la nouvelle boite, alors rassemblement avec tout le monde pour une mini-réunion, suivi d’une session karting, restau et boivage de verre en ville. J’étais un peu beaucoup énervée contre lui suite à ce silence radio imposé depuis près de deux semaines, et une reprise de contact de sa part juste deux jours avant l’événement, histoire de tâter le terrain... J’étais donc bien décidé à ne pas le calculer, bien décidé à ne pas rechercher sa présence, sans pour autant lui faire du boudage, juste mettre les distances, histoire de lui montrer que je ne suis pas à ses pieds. De toute façon, j’en avais tellement après lui que je n’avais même pas envie d’être à ses côtés. Mission accomplie, tout au long de l’après-midi. Puis, et évidemment, il fallait s’y attendre, au court de la soirée, et quand le naturel revient au galop, reprise de notre complicité, rapprochements incontrôlés, qui se sont soldés par des papouilles et des bisous en cachette. Même joueur joue encore.
Pourquoi ? Pourquoi un an après on en est encore là ? Et à quoi ça sert au fond ? Alors, je m’en veux. Je ne sais vraiment plus comment me sortir de cette attirance, de cette admiration et de ce magnétisme qu’il y a entre nous. Et je lui en veux. De me chercher, et de ne pas me repousser, je lui en veux d’avoir un comportement aussi paradoxal alors qu’il me disait, en début d’année, qu’il voulait avoir juste, une relation « normale » avec moi, vlà la gueule de la relation normale… Je lui en veux à tort quand il ne me dit pas de mots doux, qu’il me considère comme sa « pote », quand il me dit « bonne soirée » avant de se déconnecter oubliant le « bisous », et je lui en veux quand il est attentionné, quand il recherche ma présence, à l’affût de mes moindres mouvements, parce que dans ces moments-là, je me sens forte et fragile à la fois, belle et séduisante à ses yeux.
Conclusion, je ne sais pas ce qu’il cherche, ce qu’il ressent à l’heure actuelle. Je ne sais pas comment il voit les choses. Je pense qu’il ne veut plus qu’on en parle de peur de se faire du mal, communication fermée. Alors qu’on parlait sans retenue de ce qu’il se passait entre nous, les échanges à ce sujet sont à présent fermés, et je n’ose pas rouvrir la discution là-dessus. Je lui en veux d’être fuyant sur le sujet, et en même temps, je n’ai plus envie d’en parler, ça servirait à quoi ? Combien de fois avons-nous échangé des pavés de mails sur le sujet, prit nos distances pour se retrouver de plus belles ? Alors, on en parle plus, mais c’est là quand même. Eternel recommencement, malgré la distance et le fait qu’on ne se voit que très rarement. Alors oui, je prône haut et fort qu’il est ma « toile de fond », une jolie rencontre que je ne regrette pas d’avoir faite, de par ces émotions que je n’avais jamais ressenties. Une amitié-amoureuse qui ne m’empêche pas d’avancer de mon côté, de faire des rencontres and co, mais au final, C’est quoi c’te relation de merde ? Amitié-amoureuse ?
Relation d’Amitié ? Puis-je me permettre de lui demander conseil, de m’épancher sur mes déboires sentimentaux dans lesquels il est si impliqué ? Puis-je me permettre de lui parler de tout ? De l’appeler en pleure tard dans la nuit parce que j’ai besoin de parler à quelqu’un ? De débarquer chez lui à l’improviste ? Surement pas. Parce qu’au final de je ne fais pas parti de sa « vraie » vie et parce qu’il n’est pas la bonne personne. Trop lourd passif. Et lui, qui ne dit jamais rien, sur sa vie, sur ce qu’il fait, toujours des banalités avec des « je » comme si elle n’existait pas… Par peur de me blesser sans doute. Bref, beaucoup trop de tabous pour une amitié.
Relation Amoureuse ? La question ne se pose même pas. C’est impossible. Alors, on est quoi au juste ? On se dit « très proches », on tient l’un à l’autre, mais je me demande si on ne se voile pas la face plus qu’autre chose. « Proche », proche de quoi ? J’ai du mal à qualifier cette pseudo-relation, et je crois qu’aujourd’hui j’ai vraiment besoin de mettre le doigt dessus, et j’ai besoin de me libérer de ce poids pour avancer. Le laisser derrière me fait peur, mais je crois que c’est ce qu’il faut que je fasse. Le problème c’est que ça fait des mois que je tente de le faire, en vain. J’ai fait tout ce que je pouvais, et le résultat reste le même, il est là.
Mais comment oublier ? Cette histoire a commencé il y a un an le temps aplani les choses, mon cul ! , nous habitons à plus de 100km l’un de l’autre, on se voit que très rarement loin des yeux, loin du cœur, mon cul ! , nous avons coupés les ponts à maintes reprises, pour au final constater quoi ? Un point mort. Comment je peux tourner cette putain de page à la fin hein ? En assouvissant cette tension entre nous ? Quitte ou double. Attendre que l’un des deux démissionne ? Possible, si nous ne sommes plus collègues, il n’y aura plus d’occasions de se voir, vu que de toute manière nous ne nous voyons jamais en dehors du boulot. Cela se soldera par des échanges virtuels de temps à autre, et puis, plus rien. Attendre gentiment l’évolution de sa situation ? Mariage, bébé ? Est-ce que cela l’empêchera de me repousser ? Attendre la rencontre d’un homme de mon côté ? Pour au final, rompre et me rendre compte que je pense toujours à lui ?
Cette relation est lourde à porter, je lui en veux tellement, je le déteste et je l’aime. Et ce post est fouillis, confus, parce que j’aurais tant à dire, j’aurais besoin d’écrire, et écrire, jusqu’à ce que ça sorte, jusqu’à ce que je comprenne pourquoi j’en suis encore là, pour que je comprenne ce qu’il faut que je fasse me libérer de tout ça…
Je suis épuisée, j'en ai plein le cul.